« Les Apindji sont, pour des Africains, un peuple très industrieux ... Ils utilisent les parties « filamenteuses de la feuille d'un certain palmier qui croît en abondance dans le pays, pour fabri- « quer une belle étoffe qui est renommée chez toutes les tribus. On la fabrique par petits carrés « qu'on appelle mbongo. C'est ainsi qu'elle est transmise de tribu en tribu jusqu'au littoral, « suivant l'organisation du commerce. Les autres tribus plus loin à l'est font aussi de cette toile. Mais les Apindji ont la réputation de fabriquer la toile la plus moelleuse qui se trouve dans « toute cette contrée. Quelques-uns de leurs échantillons colorés sont fort beaux ... Pour appliquer « les couleurs, ils commencent par teindre les fils, et les disposent ensuite fort ingénieusement « dans leurs tissus. Il faut un jour pour fabriquer un carré d'étoffe unie, et deux, ou quelquefois « trois, pour les étoffes de plusieurs couleurs... . « Tous les hommes sont tisserands chez les Apindji. Leur métier, assez compliqué, ressemble beaucoup à celui dont se servent les Eshira ... Ce métier est étendu sous l'avant-corps de la « cabane. C'est un spectacle agréable et réjouissant, quand on se promène dans la rue, que tous « ces travailleurs occupés à tisser une belle et excellente étoffe ... « Pour faire un ndèngui ou pagne on coud ensemble plusieurs carrés de toile au moyen d'une « aiguille de bois et d'un fil d'herbe : cette couture est aussi soignée que les nôtres. « Les hommes sont leurs propres tailleurs. )) Les femmes tressent des nattes et des paniers, mais elles ne confectionnent pas de tissus.
« Les Apindji sont, pour des Africains, un peuple très industrieux ... Ils utilisent les parties « filamenteuses de la feuille d'un certain palmier qui croît en abondance dans le pays, pour fabri- « quer une belle étoffe qui est renommée chez toutes les tribus. On la fabrique par petits carrés « qu'on appelle mbongo. C'est ainsi qu'elle est transmise de tribu en tribu jusqu'au littoral, « suivant l'organisation du commerce. Les autres tribus plus loin à l'est font aussi de cette toile. Mais les Apindji ont la réputation de fabriquer la toile la plus moelleuse qui se trouve dans « toute cette contrée. Quelques-uns de leurs échantillons colorés sont fort beaux ... Pour appliquer « les couleurs, ils commencent par teindre les fils, et les disposent ensuite fort ingénieusement « dans leurs tissus. Il faut un jour pour fabriquer un carré d'étoffe unie, et deux, ou quelquefois « trois, pour les étoffes de plusieurs couleurs... . « Tous les hommes sont tisserands chez les Apindji. Leur métier, assez compliqué, ressemble beaucoup à celui dont se servent les Eshira ... Ce métier est étendu sous l'avant-corps de la « cabane. C'est un spectacle agréable et réjouissant, quand on se promène dans la rue, que tous « ces travailleurs occupés à tisser une belle et excellente étoffe ... « Pour faire un ndèngui ou pagne on coud ensemble plusieurs carrés de toile au moyen d'une « aiguille de bois et d'un fil d'herbe : cette couture est aussi soignée que les nôtres. « Les hommes sont leurs propres tailleurs. )) Les femmes tressent des nattes et des paniers, mais elles ne confectionnent pas de tissus.